CORRECTION
1 -Le précurseur de l’humanisme est le poète Pétrarque. Il vit en Italie au XIV° siècle.
2 - A cette époque, l’Antiquité est présente en Italie par des vestiges archéologiques, des inscriptions sur ces vieilles pierres et des manuscrits comme les Lettres de Cicéron, auteur latin du I° siècle avant JC.
3 - Les humanistes apprennent les langues anciennes pour pouvoir lire eux-mêmes, directement, les textes de l’Antiquité, sans passer par les traductions et les adaptations chrétiennes du Moyen Age. Ils apprennent le grec, l’hébreu, le latin classique, le syriaque et recherchent les manuscrits d’origine.
4 - Quand Constantinople est prise par les Turcs en 1453, beaucoup de lettrés fuient en Occident en emportant avec eux de nombreux manuscrits. C’est une aubaine pour les humanistes. Cela favorise le retour aux textes.
5 - Par exemple, l’œuvre d’Aristote a été traduite et commentée par les philosophes arabes Avicenne et Averroès ; c’est par leurs traductions qu’on la connaît en Occident et que St Thomas d’Aquin l’étudie. Après la prise de Constantinople, on abandonne ces versions et on peut revenir au texte d’origine. Les humanistes traduisent les manuscrits rapportés en Occident.
6 - Rabelais comme tous les humanistes est avide de connaissances, il veut tout savoir, tout l’intéresse ; il a imaginé un personnage de géant, Pantagruel, avec un programme d’études géant. Mais il ne suffit pas d’apprendre, il faut réfléchir. L’accumulation des connaissances est néfaste si on n’apprend pas en même temps à penser, à former son esprit critique et ses capacités de discernement.
7 - Les humanistes rencontrés sont Pétrarque, Lorenzo Valla, Marsile Ficin, Thomas More, Erasme, Montaigne, Rabelais.
8 - Parmi eux, Erasme a été considéré comme le Prince des humanistes à cause de son savoir immense mais aussi du respect qu’il a suscité à son époque (François Ier l’admirait, il fut conseiller de Charles Quint) et de l’influence qu’il a eu sur ses contemporains. C’était un homme de bonne volonté, pacifiste, tolérant dans une époque qui ne l’était guère.
9 - Rabelais correspond avec Guillaume Budé, humaniste et grand helléniste ; il écrit Pantagruel, Gargantua, le Tiers Livre et le Quart Livre ; il a été prêtre, médecin, enseignant, écrivain ; François Ier et Henri II l’ont soutenu et lui ont accordé un privilège pour imprimer ses livres ; il a aussi été soutenu par le cardinal Du Bellay, oncle du poète Joachim Du Bellay, un des premiers avec Ronsard à écrire en français. Sur le plan religieux, Rabelais veut baser la religion sur l’Ecriture et abandonner ce que les hommes lui ont rajouté (les commentaires, les institutions).
10 - Un érudit est quelqu’un de très savant, très instruit, très cultivé. Les humanistes de la Renaissance sont des érudits, toujours penchés sur les textes anciens.
11 - Aux XV° , XVI°s., les découvertes se multiplient : en géographie découverte de nouvelles routes et de nouvelles terres, invention de nouveaux outils (cartes, instruments de navigation), progrès en mathématique (algèbre) et en astronomie (Copernic, Galilée).
12- L’imprimerie permet une multiplication considérable du nombre des livres et la diffusion des inventions et des connaissances nouvelles. Mais aussi la diffusion des idées nouvelles, comme celles des protestants.
13 - L’affaire des placards, c’est que des affiches des protestants ont été placardées jusque sur la porte de la chambre du roi François Ier qui l’a très mal pris.
14 - Le livre peut devenir instrument de propagande. Il va donc être sévèrement surveillé par les pouvoirs (l’Eglise et le Roi) : c’est la faculté de théologie qui décide si un livre peut être imprimé et il faut aussi un privilège royal (autorisation de paraître).
15 - Au XVI°s., les Universités se sclérosent, elles ne sont plus dans le coup et ignorent toutes les idées et connaissances nouvelles. Les humanistes ne les fréquentent pas. Ce sont les académies et les sociétés savantes qui les remplacent. Les humanistes enseignent dans les collèges (par ex., Guillaume Budé au Collège de France créé par François Ier).